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Christophe GREFFET - Intervention sur le budget et le Pont de Fleurville - Session novembre 2021

SESSION DE L’ASSEMBLÉE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L’AIN

LUNDI 8 NOVEMBRE 2022


INTERVENTION DE CHRISTOPHE GREFFET

RELATIVE AU BUDGET ET AU PONT DE FLEURVILLE



Monsieur le Président, Mes chers collègues,


S’il y a bien un domaine du Département qui n’est pas contesté, c’est bien celui des routes.


C’est dire sa responsabilité pleine et entière sur le sujet. A fortiori lorsqu’on est maître d’ouvrage. Ce que nous sommes pour la reconstruction du pont de Fleurville.


Un pont indispensable comme l’avaient déjà estimé nos prédécesseurs voilà 122 ans. Sont utilité n’est pas contestable.


Mais il y a plusieurs manières de l’affirmer. Et cette idée de marche silencieuse -j’aillais dire de marche blanche pour mieux se victimiser- est hors de propos.


Déjà vous n’avez pas eu le souci de solliciter notre groupe et de rassembler. Comme si vous vouliez tirer un bénéfice de cette initiative et nous savons que dans ce couloir du Val de Saône, il y a d’ici quelques mois des échéances et des protagonistes.


Force est de reconnaître que c’est la dernière décision de justice qui vous a poussé à l’initiative. Une initiative qui va renvoyer l’image d’un Département qui n’a pas su convaincre. Parce qu’enfin, si les travaux ont été suspendus, c’est que les juges étaient fondés à le faire en droit.


A moins que vous ne contestiez la représentation parlementaire qui au fil des décennies n’a fait qu’ajouter à la réglementation environnementale. Ce serait curieux de la part d’un député suppléant.


Nous sommes dans un temps où la surenchère prime déjà dans le débat public. Où les colères antisystèmes remettent en cause les institutions et contestent le système même de représentation ou l’indépendance de la justice.


Et je ne parle pas des sujets monomaniaques ou des théories exotiques qui envahissent le débat ambiant. Au point d’ailleurs où certains de vos amis -encore élus il y a peu dans ce département- nous expliquent que l’armistice défendu par Pétain a protégé les Juifs. Une contre-vérité absolue qui n’a pas résisté à l’analyse des historiens dignes de ce nom.




Notre rôle n’est pas d’attiser les colères par un discours simpliste mais d’expliquer la complexité. Si vous aviez pris le parti d’être pédagogue et de dire la réalité des difficultés, l’initiative eût été perçue différemment.


J’ai moi-même été amené à le faire voilà plus de quinze ans pour un autre pont jeté sur la Saône ; je veux parler celui d’Arciat entre Cormoranche et Crêche-sur-Saône.


La période électorale qui s’ouvre est à haut risques. Beaucoup de nos concitoyens doutent déjà de nos institutions et manifestent leur frustration. N’allons pas l’alimenter inutilement au niveau local.

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